
En 1226 : Colmar devient une Ville libre d’Empire.
Comme 85 autres villes allemandes, Colmar dépend directement de l’Empereur. Les cités participaient au Diètes d’Empire. Leurs magistrats ne comprenaient pas le centralisme français.
En l’an 1354, Fondation du Zehnstädtebund ou Décapole.
C’est une ligue de dix villes libres impériales (Freie Reichsstädte) situées en Alsace. Elles ne dépendent que de l’Empereur du Saint-Empire-Germanique, auquel elles sont liées pour l’éternité et jouissent de la supériorité territoriale. Elles siègent et votent aux Diètes de l’Empire. Les autres villes sont municipales, dont immédiatement soumises à un état de l’Empire. La ligue est improprement dénommée Décapole par la France à partir du 17ème siècle.
1575, Colmar adopte la religion protestante
La Barfüsserkirche devient lieu de culte. Auparavant, de plus en plus d’habitants assistaient aux offices protestants à Horburg, qui faisait partie du duché du Wurtemberg.
1626 : L’empereur Ferdinand II imposé la religion catholique
1631 : Traité secret de Bärwalde
Les malheurs des Alsaciens débutent avec le traité signé entre la France et la Suède. Jusque là, l’Alsace était épargnée par la Guerre de Trente ans (1618-1648).
20.12.1632 : Capitulation de Colmar assiégé par les Suédois
1.08.1635 : Traité de Rueil
La ville, occupée par les Suédois se met sous la protection de la France pour la durée de la guerre. Le traité est signé par Johann-Heinrich Moog, syndic & député de Colmar. N’étant pas au courant de l’alliance franco-suédoise, il jetait la ville dans la gueule du loup.
1648 : Traité de Westphalie
Il met fin à la guerre de 30 ans. Louis XIV annexe les possessions des Habsburg situées dans le sud de l’Alsace. Les habitants ne deviennent pas français mais sujets du roi.
La rapacité de Louis XIV ne s’arrête pas en 1648.
Il veut s’accaparer de toute l’Alsace qui est régulièrement mise à feu et à sang. Les habitants de Türkheim sont massacrés en 1675 pour avoir refusé de trahir l’Empereur. Straßburg est annexé en 1681.
1697, Louis XIV annexe les dix villes impériales alsaciennes
Malgré les annexions successives, les Alsaciens, sujets des rois de France demeurent allemands. L’Alsace a le statut de province étrangère, La frontière douanière se situe à l’ouest du duché de Lorraine.
1790, les Révolutionnaires déplacent la frontière sur le Rhin
Il est déclaré frontière naturelle. Les seules frontières naturelles sont les océans, les mers et les chaînes de montagnes.
Les mariages étaient courants de part et d’autre du Rhin, où les habitants parlent la même langue, et portent les mêmes patronymes. Les Rhénans ont les mêmes traditions culturelles architecturales, picturales et alimentaires. Les Alsaciens sont sommés d’abandonner leurs mœurs et leur langue allemande, qui est décrétée langue de l’ennemi.
1793, les Alsaciens deviennent officiellement français
Ils sont affublés de prénoms français dans les registres d’état-civil, nouvellement créés.
Le déplacement de la frontière ne ralentira pas les unions entre Rhénans. À cause de la langue, les mariages entre Alsaciens et Français sont exceptionnels. Jusqu’en 1918, les Alsaciens francophones sont rares.
1871 : Traité de Frankfurt
L’Alsace est restituée en toute propriété et pour l’éternité par la France à l’Allemagne. Vitrine de l’Allemagne, les villes sont modernisées par de somptueux quartiers résidentiels. La région connaît son âge d’or, ses habitants bénéficient du meilleur régime social au monde : caisses de maladie, de chômage et de retraite, inconnues en France jusqu’en 1945.
En 1918, l’école française est pour la première fois obligatoire en Alsace

